Dans un décor de rubans noirs suspendus, une gamine en blanc en compagnie de sa couette aussi blanche. C’est le moment du coucher, le début de la nuit. On lutte alors entre la fatigue qui entraîne vers le sommeil et la peur des cauchemars qui tient éveillé.
Le décor permet de jouer au passe-muraille. Une fois la vigilance terrassée par l’assoupissement, les personnages imaginaires s’en donnent à cœur joie. En particulier celui de cette chambre-là, puisque la souplesse des parois laissent apparaître et disparaître des mains. Cela provoque de la peur. Mais aussi éveille la curiosité.
L’enfant se prend au jeu. Elle tente d’attraper ce qu’elle craint. Elle finit par y parvenir et tire alors un personnage étrange, un rien gamine espiègle, un peu animal félin plus panthère que chaton. Commencent les jeux. Provocation, imitation, cache-cache, attaque, défense. Ensuite, apprivoisement, approche tactile, caresse, connivence.
Un décor sonore ponctue les sauts, les reptations, les cumulets, les roulades. Il alterne les passages rapides et les moments plus lents. Il mêle des sons de classiques à des rythmes et des mélodies moins traditionnelles (malheureusement avec des sonorités pas toujours de haute fidélité dans leur qualité de reproduction). L’éclairage s’en mêle apportant aux murs du lieu des coloris insolites, les rendant alternativement translucides et opaques.
Le spectacle ne s’étire pas. S’adresser aux tout petits contraint à n’être pas trop long car leur concentration n’est pas encore adaptée à la durée. Et, à en croire le silences attentif, à voir les regards focalisés vers le plateau des enfants composant le public, le spectacle a atteint son but. Les spectateurs sont restés sur le « qui vive », se sont attachés à cette créature que le Zététique Théâtre voulait « qui vive » à travers l’imaginaire enfantin.
Source : www.ruedutheatre.eu Suivez-nous sur twitter : @ruedutheatre et facebook : facebook.com/ruedutheatre