Elles sont deux pour jouer l’histoire d’une seule. Deux jeunes comédiennes animées d’un dynamisme contagieux. Leur présence est autant corporelle que vocale. La preuve en est dans les intermèdes chorégraphiés qui complètent les moments de parole. Sur une bande son de qualité plutôt moyenne, elles réalisent un travail rigoureux de danse synchronisée très expressive et parfois proche du mime.
Au milieu d’une scénographie simple (un décor de mur de briques rouges, quelques planches de palettes, des objets significatifs comme des boites d’allumettes, du papier et des marqueurs, un téléphone, des confettis…), Claudia Lapisardi et Madalen Larvor s’engagent à fond dans un tête à tête avec la salle.
Elles transmettent leur énergie sous forme de complicité, de connivence entre elles. Elles amènent les spectateurs à scander des mains un moment musical. Elles campent d'un trait des personnages épisodiques. Elles élaborent des dessins esquissés destinés à des enfants du public.
Leur entrain entraîne à travers un conte optimiste, un rien naïf sans doute, qui débouche sur une solidarité digne des « restos du cœur » et de certaines ONG. Par les temps incertains que nous vivons, cette petite parcelle d’utopie n’est pas négligeable.